La sécurité intégrée n’est pas seulement une façon très efficace d’atténuer les risques. En fait, il s’agit d’un élément clé de la création d’une installation de fabrication à haut rendement prête pour l’avenir, car elle est capable d’améliorer l’efficacité de l’automatisation et d’augmenter la production.

Examinons les différences entre la sécurité autonome et intégrée, et pourquoi cette dernière est importante pour les applications de grande envergure et très complexes.

Qu’est-ce qu’un système de sécurité de base (autonome)?

La sécurité de base implique un périphérique d’entrée, un périphérique logique et un périphérique de sortie. Cette configuration peut être abrégée par ELS pour « entrée, logique, sortie ». Un périphérique d’entrée, un périphérique logique et un périphérique de sortie constituent un système autonome complet, et chacun d’entre eux sera un périphérique discret câblé.

  • Un périphérique d’entrée, qui pourrait être un rideau de lumière, un scanneur, un dispositif de verrouillage de porte, un tapis de sécurité, ou autre, détecte l’infiltration humaine dans un espace de travail automatisé. Les arrêts d’urgence comptent également comme des périphériques d’entrée, même s’ils nécessitent qu’un humain les active intentionnellement, plutôt que de simplement détecter la présence humaine.
  • Un périphérique logique prend l’entrée, détermine si l’entrée est un signal de sécurité valide, puis prend comme décision liée à la sécurité d’interrompre l’alimentation principale d’une machine et d’éliminer toute énergie qui présente un danger. Ces risques peuvent être le mouvement de la machine, les arcs électriques ou l’eau sous haute pression.
  • Un périphérique de sortie élimine l’énergie de la situation dangereuse. En ce qui concerne l’alimentation électrique, le périphérique est généralement des contacteurs. Pour les risques liés à un appareil en rotation ou en déplacement, il peut s’agir d’un frein d’embrayage, qui sépare une lame de son moteur et force la lame à s’arrêter instantanément tout en permettant au moteur de rouler en roue libre.

La détection de l’incursion humaine n’est pas le seul travail d’un système de sécurité. Si un fil de cuivre à l’intérieur du système est coupé, par exemple, le système le détectera également, car cela pourrait entraîner une défaillance ou un dysfonctionnement de la machine potentiellement dangereux dans le système de sécurité lui-même.

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Comment la sécurité intégrée s’appuie sur le concept de l’ELS

Lorsque vous avez une chaîne de production complexe dotée de gros assemblages avec des robots qui soulèvent des pièces lourdes à droite et à gauche, il y a beaucoup de forces et de dangers individuels à gérer. Chacun de ces dangers doit être pris en compte dans le contexte du système dans son entièreté, de sorte que l’arrêt d’une machine sur la chaîne de production n’entraînera pas nécessairement un arrêt complet de la chaîne de production.

L’objectif est de créer un système de sécurité intégré au réseau où vous n’ajoutez pas simplement une couche de sécurité par-dessus une chaîne de production déjà conçue. Pour s’assurer que tous les dangers sont protégés et que la chaîne fonctionnera aussi fluidement que possible, la sécurité ne peut pas être une simple réflexion après coup. C’est là que la sécurité intégrée entre en jeu.

En matière de sécurité intégrée, vous avez toujours besoin de périphériques d’entrée, de sortie et de logique, mais vous combinez plusieurs petits modules de sécurité dans une couverture de sécurité complète qui fonctionne comme un orchestre. Tous les périphériques de l’ELS sont reliés par un réseau de communication qui peut communiquer rapidement tout déclenchement de sécurité légitime. Lorsque les membres (et possiblement la vie) d’une personne sont en danger, la vitesse est essentielle.

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Systèmes distribués par rapport à centralisés en sécurité intégrée 

Les systèmes de sécurité intégrés peuvent être distribués ou centralisés. La sécurité distribuée est beaucoup plus facile à câbler, car les distances de câblage sont plus courtes et il y a plus de flexibilité dans la conception de la matrice de sécurité (les directives qui indiquent quelles sources d’énergie doivent être fermées pour différents dangers spécifiques).

Chacun de ces contrôleurs d’entrée-sortie à distance collecte les entrées de câblage individuelles des périphériques d’entrée, puis communique ses actions par le biais d’une ligne de communication. Le câblage centralisé nécessite d’exécuter toutes les dérivations jusqu’au panneau de commande, ce qui fait que les distances, la complexité, le temps et les efforts de ce système sont considérablement plus importants.